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LE MISSIONNAIRE
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6 février 2013

Le rôle de l'église locale dans le succès de l'oeuvre missionnaire

MISSIONNAIRE BRENT W

ENTRETIEN AVEC LE MISSIONNAIRE BRENT WILLARD TAGUE

 

Journal « le Missionnaire »:

   Bonjour Missionnaire présentez-vous à nos lecteurs ?

 

Missionnaire Brent Willard TEAGUE:

    Je suis TEAGUE Willard BRENT. Je suis missionnaire américain envoyé par les Assemblées de Dieu des Etats Unis auprès de l’Eglise nationale de Côte d’Ivoire pour servir. J’ai commencé dans la mission en tant qu’enfant puisque mon père était missionnaire. Mon Grand Père l’était aussi.  Je suis donc de la troisième génération. Avant de quitter la Côte d’Ivoire, j’étais en classe de terminal lorsque j’ai senti l’appel au ministère ici à Daloa. J’ai donc déclaré mon appel auprès du pasteur Coulibaly Joachin avant de me rendre aux Etats-Unis pour la formation pastorale.

 

J. le M.: Où avez-vous débuté votre carrière missionnaire ?

 

M. B. W. T: Lorsque j’ai fini ma formation, j’ai été envoyé à Lomé au Togo pour trois ans en tant que missionnaire assistant. Pendant que j’y étais, j’ai rencontré mon épouse qui avait fait sa formation à notre faculté centrale aux États-Unis. Elle y était comme missionnaire assistante célibataire  devant servir le Seigneur au Ghana. Nous nous sommes mariés à Lomé. Après mon stage, je suis retourné au Texas où j’ai servi pendant quatre ans comme pasteur.

 

J. le M.: Comment Etes-vous revenu en Afrique de l’Ouest ?

 

M.B.W.T:  Après mes quatre années de service aux Etats-Unis,  le directeur régional pour l’Afrique de l’Ouest m’a contacté en vue de me recruter  dans le cadre d’un service missionnaire en Afrique de l’Ouest. J’ai alors déposé ma demande qui a d’ailleurs été acceptée et nous avons fait une tournée missionnaire pour aller au Niger où nous avons fait 15 ans. Au Niger nous étions parmi les missionnaires pionniers. Nous avons pu établir une église principale supervisant 6 annexes et nous avons aidé à construire 70 tabernacles partout dans le pays pour les églises. Nous avons aidé à la mise en place d’une pastorale, à la construction d’une clinique et avons assisté aussi nos collègues ivoiriens missionnaires au Niger pour la construction d’un orphelinat. Le Seigneur a béni donc nos efforts pendant que nous étions là et nous avons vu beaucoup de musulmans venir à Christ et nous avons vu la naissance de l’église des Assemblée de Dieu du Niger. Nous avons eu le privilège de travailler avec des missionnaires ivoiriens au Niger en l’occurrence le pasteur NOUFE,  le pasteur Koffi Konan Eugène et le pasteur POUHIN Benoît.

 

J. le M.: Comment trouviez-vous la collaboration avec les missionnaires ivoiriens ?

 

M. B. W. T.:         Nous avons apprécié tous les efforts de la mission ivoirienne. Les missionnaires ivoiriens sont très bien formés en tant que pasteur et ils ont un zèle pour le salut des âmes. Ils ont beaucoup travaillé. C’était un privilège de collaborer avec eux sur les champs de Mission.

 

J. le M. : Selon vous comment le soutien aux missionnaires doit-il être organisé ?

 

M. B. W. T.:         Il y a certaines choses que je trouve très importantes quand on parle de soutien missionnaire. L’on pense très souvent d’abord aux finances. Mais je trouve que c’est très important d’avoir des chrétiens dans les églises locales et des responsables comme partenaires de prière pour la mission. Des partenaires avec qui nous pouvons demeurer en contact permanent soit par e-mail pour partager les sujets de prières concernant la mission, soit par appel téléphonique. Lorsque la famille du  missionnaire verra cela, elle se sentira bien moralement grâce aux mots d’encouragement. Aussi, chaque chrétien des Assemblée de Dieu doit faire quelque chose pour la mission. Chaque membre des églises locales doit avoir une vision pour notre monde en soutenant financièrement la mission comme dans la prière. Avec 500 frs par mois par chrétien que l’on multiplie par le nombre de fidèles que nous sommes, cela fait beaucoup pour la Mission. Le problème avec la mission ce n’est pas  qu’il n’y a pas de ressources mais c’est une question d’organisation, de motivation, et de mobilisation. L’église ivoirienne a une structure en place qui est l’AMADCI. Mais au niveau local si les dirigeants  mobilisent leurs fidèles dans la prière en mettant devant eux les difficultés de la Mission et des peuples non atteints, je crois que l’Esprit de Dieu agira et les chrétiens seraient mieux disposés à soutenir financièrement. L’on peut faire ce que j’ai initié au Niger: une convention missionnaire national pour faire entrer les fonds.

Je pense que chaque église locale peut mettre en place une politique interne afin de collecter des fonds pour la mission. on le fait pour les actions de grâce et autre on peut le faire pour la mission aussi. L’on peut aussi pour chaque église locale  mobiliser tous les départements de l’église à s’intéresser à l’œuvre missionnaire. Par exemple si les enfants de l’ECODIM sont impliqués dans l’œuvre missionnaire, quand ils grandiront la Mission fera partie de leur vie, parce que la mission est une priorité. Pour cela, on doit sensibiliser tout le monde: les enfants, les jeunes et les femmes. L’église peut organiser des concerts pour la Mission.

Les enfants de l’école de dimanche peuvent écrire aux enfants des missionnaires et leur envoyer des cadeaux pour les encourager. Quand cela se passe ainsi, ils ont déjà dès leur bas âge ce fardeau d’œuvrer pour la mission.

Les jeunes par exemple aiment voyager. Lorsque nous étions au Niger la jeunesse Burkinabé venait souvent visiter le missionnaire sur le champ pour lui apporter leur soutien en évangélisant. Plutôt que d’organiser le camp au pays, ils le faisaient sur le champ de Mission. Le camp en mission apportait un plus au missionnaire qui était là et il était encourager. Les campeurs en étaient aussi édifiés voyant les réalités de la mission et les motivant à travailler davantage pour la mission.

Ce qui est bien pour la mission Américaine c’est que se sont les enfants qui fournissent les vidéos projecteurs .., les jeunes fournissent les véhicules et les femmes équipent la maison du missionnaire, l’important c’est que tout le monde participe à la mission. Lorsque les choses se passent ainsi, Dieu réalise de grandes œuvres pour sa Gloire.

 

J. le M.: Quel est votre dernier mot ?

 

M.B.W.T: Mon dernier mot va à l’endroit des pasteurs. C’est que le pasteur est une clé pour la mission. Si le pasteur n’a pas la vision; si le pasteur ne cherche pas à mobiliser son église, à amener les responsables locaux des différents départements à s’intéresser à la Mission, c’est alors lui-même qui constitue un blocage très important à l’œuvre  missionnaire. Nous avons des statistiques qui montrent que plus une église soutient la mission plus Dieu la bénit. En réalité, quand on n’est pas dans l’objectif de Dieu il y a moins de bénédiction. je prie donc pour l’AMADCI ici en Côte d’Ivoire. Je sais que l’église ivoirienne à une grande potentialité, elle est grande et forte dans le monde francophone. Je crois que Dieu veut utiliser l’église ivoirienne pour bénir le monde et les peuples non atteints que cette église se lève et quelle face une grande œuvre pour le Seigneur. 

 

Merci.

 

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